Twitter — Un réel investissement en temps, pour quelle rentabilité ?
[ NB : cet article a été en partie mis à jour par un billet plus récent : Petit bilan du compte Twitter @precisement.org ]
Nous sommes en 2013 et Twitter s’est imposé — non comme un outil de suivi de ce qu’on fait comme le voulait ses créateurs au départ — mais comme un outil d’information rapide, notamment de dissémination de scoops et de signalement de bons articles en ligne (le titre ou un résumé en une phrase et le lien — impératif, le lien — suffisent).
D’abord dubitatif début 2009 devant l’engouement français pour ce nouveau réseau social, j’ai changé d’avis et je m’y suis mis fin 2009 [1].
Mais l’investissement en temps nécessaire pour être en avance sur la concurrence, le manque de fonctionnalité native "un tweet = automatiquement un e-mail" [2] et la difficulté de cibler correctement son sujet à coup de mots-clés ou de tags limitent sérieusement son utilisation pour les professionnels non (ou peu) veilleurs.
A moins d’être un veilleur professionnel ou dans une logique marketing, on aura souvent intérêt à ne suivre que trois ou quatre sources fortement sélectionnées. Vouloir aller au-delà prendra souvent un temps énorme (de 1 à 2 heures par jour) pour un rendement peu à la hauteur. En effet, après avoir évacué les tweets non pertinents, il faut lire les documents liés. Sinon, le risque d’erreur ou de mauvaise interprétation est grand. De plus, ces documents, le plus souvent gratuits, manquent de valeur ajoutée (i.e. de commentaire et notes). Répétons nous : Twitter — comme Facebook et la plupart des réseaux sociaux — a un aspect marketing fort [3], ce qui influe sur son contenu.
En effet, les outils traditionnels que sont les revues, la presse et les newsletters suffisent déjà largement à inonder les professionnels du droit en information. Dans un des premiers billets de ce blog, je parlais déjà, à propos des newsletters, d’une « douche froide » ...
Maintenant, il est vrai que si on a un budget très contraint, certains comptes Twitter sélectionnés peuvent aider. Ceux des éditeurs et des rédacteurs-en-chef des revues sont souvent à privilégier. Je pense par exemple à ceux de Dalloz, de la Documentation Organique (Le Fil Digest DO) ou de Net-Iris.
Emmanuel Barthe
documentaliste juridique, veilleur, formateur

Notes
[1] Voir mon billet Twitter — Encore un machin pour caqueter.
[2] On peut le faire au coup par coup et "à la main" dans Twitter mais pas en automatique pour chaque tweet publié. Pour cela, il faut donc utiliser des applications tierces comme tweetymail ou Tweet to Email.
[3] Lire la citation du veilleur en e-réputation linkfluence sur Twitter et Facebook : Veille : rétablir quelques vérités méconnues.
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Twitter vaut désormais le coup pour la veille juridique
Nous sommes en 2022 et aujourd’hui, malgré certes le temps nécessaire pour l’exploiter (entre 15 et 20 mn minimum par jour le matin), Twitter vaut désormais largement le coup pour la veille juridique.
Sélectionner ses comptes reste un impératif et attention à ne pas perdre de temps sur ce site qui peut vous distraire facilement.
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