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Revues juridiques françaises en open access : encore du boulot !

Ma collègue en BU Marlène signale la publication sur le site du consortium Couperin d’un rapport sur l’état de l’Open Acccess en France. Rédigé par Couperin, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et l’INIST-CNRS, il vise à dresser un état des lieux, au mois d’avril 2010, des développements et des réalisations françaises en matière d’Open Access.

En ce qui concerne le droit — il n’y a que ça qui nous intéresse, n’est ce pas ? ;-) — , je repère déjà ceci dans ce rapport disponible uniquement en anglais et titré "Open Access in France : A State of the Art Report - April 2010" (gras et étoiles sont de nous) :

« With the notable exception of EDP Sciences, French commercial publishers are clearly not engaged in an Open Access policy [1]. [...]

A vast majority of French Open Access *journals* cover Humanities and Social Sciences related subjects. STM disciplines as well as Economics or *Law* are clearly underrepresented.
This clearly contrasts with the *predominance of these areas in the list of repositories*.

An explanation of this situation is that open archives are mainly set up by organisations with an interest to disseminate their scientific output but which are also integrated in the classical publication process traditionally held by commercial publishers. »

Peu de revues OA et beaucoup de répertoires en droit, donc, si on lit (trop vite) ce rapport ? En fait :

  1. la définition *stricte* de l’Open Access suppose la possibilité d’accéder librement à *tous* les articles de la revue. En bref : pas de "moving wall" ni d’embargo. Et là, le bât blesse : les récentes (et dynamiques) créations de revues juridiques françaises gratuites [2] sur le Web ne rentrent pas dans cette définition
  2. le rapport voit plus large (STM + économie + droit) que droit seul. Or, si le faible nombre de revues OA en droit est vrai, l’inverse (forte présence du droit dans les répertoires) n’est hélas pas exact non plus.

Bref, pour améliorer la diffusion de la doctrine française sur Internet, il y a encore du boulot ! Ou, comme le dirait Marlène :

« Responsables éditoriaux [universitaires] et chercheurs, pour optimiser ce vous avez investi dans la production de votre revue, allez jusqu’au bout de la démarche : libérez tous vos contenus, et référencez-vous dans le DOAJ [Directory of Open Access Journals] ! »

Emmanuel Barthe

Notes

[1Contrairement à d’autres pays.