Lancement du prix Open Thèse
Histoire d’un prix
Le fonds de dotation de l’association Open Law vient de lancer officiellement à la Bibliothèque Cujas ce 15 mai le prix Open Thèse.
Le prix sera attribué chaque année. Trois thèses seront primées. Les prix sont de 3000, 2000 et 1000 euros.
Les critères : « Les thèses sont évaluées prioritairement sur leur qualité scientifique, mais également sur leur référencement dans une archive ouverte, ainsi que sur la qualité de leur référencement interne, qui doit être effectué, autant que faire se peut, dans le respect des usages et normes reconnus par les milieux juridiques en matière de citation (Exemples : guide REFLEX, URFIST Bordeaux). »
Pour la première édition, les candidats doivent avoir soutenu leur thèse entre le 1er janvier 2016 et le 1er janvier 2019 et déposer leur dossier de candidature avant le 30 septembre 2019.
Pour consulter :
Il existait déjà plus de 100 prix de thèse en droit francophone [1], mais aucun jusqu’ici qui pousse explicitement l’open access. C’est ainsi qu’est venue l’idée de ce prix.
S’inscrivant dans le mouvement Science Ouverte et dans la lignée des recommandations de la Commission Européenne dans le cadre du programme H2020, le Prix Open Thèse récompense et promeut la mise en accès libre des thèses de droit, pratique qui reste trop rare dans les écoles doctorales françaises lorsqu’il s’agit de travaux d’ordre juridique.
Le prix est soutenu par les mécènes suivants (entre autres) :
A noter :
- le discours de Gilles Dumont : il a notamment cité :
- en introduction, le rêve de chaque docteur de voir sa thèse publiée "en papier" et le très faible nombre d’élus
- la diffusion des thèses se fait beaucoup trop en circuit fermé, limite consanguin
- surtout, absence de rayonnement de la doctrine à l’étranger
- des actions conjointes et convergentes, dont le développement d’Univ-Droit et la volonté de la conférence des doyens d’obtenir une cartographie la plus précise possible de la science juridique française
- le soutien affiché de la bibliothèque Cujas et le discours d’accueil engagé de sa directrice. C’était bien le lieu où il fallait organiser ce lancement
- la présence d’un tiers des mécènes
- et l’emballement de la twittosphère.
Le prix Open Thèse cherche désormais ses candidats.
Les concurrents seront des doctorants ayant récemment soutenu leurs thèses, et l’ayant déposée en accès libre dans une archive ouverte. Le jury est composé de membres issus du monde universitaire, promoteurs du mouvement Open Science, professeurs, maîtres de conférence ou documentalistes juridiques universitaires :
- Gilles Dumont, professeur de droit public à l’Université de Nantes, directeur délégué de la Fondation Ius et Politia, directeur du GIP et président du conseil d’administration de l’Université Numérique Juridique Francophone (UNJF) et grand "publicateur" en open access sur HAL
- Olivia Tambou, maître de conférences, spécialisée en droit du marché intérieur, Université Paris-Dauphine
- le professeur Gilles Auzero, spécialiste de droit du travail, Université de Bordeaux
- Philippe Dupichot, professeur de droit privé à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
- le professeur Bruno Dondero, figure novatrice de l’enseignement du droit : il a proposé l’un des premiers MOOC en droit des sociétés, il a accompagné le programme Economie numérique du Droit d’Open Law en 2016 et est aussi le directeur du premier DU créé en France de Droit et Informatique [2]
- Célia Zolynski, professeure de droit privé, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
- Lionel Maurel, directeur adjoint de l’INIST (CNRS) et auteur du blog Calimaq
- Isabelle Gras, conservatrice de bibliothèque au SCD (service central de documentation) Aix-Marseille Université.
Ci-dessus une partie de l’équipe de travail lors du Village de la LegalTech 2018 (où le projet a été annoncé) : de gauche à droite : Gilles Dumont, Isabelle Gras, Olivia Tambou, Jean Gasnault, coordinateur du programme Open Doctrine d’Open Law
Notes
[1] Voir notre article Plus de 100 prix de thèse en droit.
[2] M. Dondero dirige le Centre audio-visuel d’études juridiques des Universités de Paris (CAVEJ) et le département Sorbonne Affaires / Finance de l’Institut de recherches juridiques de la Sorbonne (IRJS).
Commentaires
Aucun commentaire
Laisser un commentaire