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Compte-rendu de la journée ebook Juriconnexion du 26 novembre 2013

NB : ce compte-rendu à vocation personnelle ne prétend pas à l’exhaustivité (je n’ai pas pu être présent à certaines interventions). Pour la liste complète des interventions et des noms et titres des intervenants, voir le programme de la journée.

Attention : le format de streaming Flash ne fonctionne pas sur iPad.

Eric Brys (Cyberlibris) :

  • le format epub est celui qui s’adapte aux lecteurs de type smartphone/ecran de petite taille
  • récupérer les métadonnées laissées par les lecteurs pour enrichir catalogue et grand écran de présentation graphique du fonds (voir exemple Euromed Management sur Youtube)
  • Cyberlibris inclut dans son offre tous les ouvrages Dalloz dispo sur Dalloz-Bibliothèque (Precis Dalloz)
  • streaming et impression, pas teléchargement
  • business model.

Isabelle Wolff (EU Bookshop) :

  • précieux pour retrouver/chercher les guides, rapports et livres verts ou blancs de toutes les institutions européennes et aussi des ebooks tous gratuits
  • attention : EU Bookshop n’a pas toute la production des DGs car celles-ci ne lui transmettent pas tout
  • format epub doit être converti (en mobi ?) pour être lu sur la liseuse Kindle d’Amazon
  • la recherche avancée permet de rechercher par le format et la langue.

ICC Business Bookstore (iccbooks.com) :

  • tous les ouvrages papier sont disponibles en numérique et un peu moins cher mais 3 mois après
  • offre essentiellement en anglais, mais espagnol ou chinois aussi
  • nécessaire créer un compte pour commander et paiement uniquement par CB -> frein aux acquisitions
  • approche des entreprises début 2014
  • ils envisagent de confier leur diffusion a des intermédiaires
  • projet : installer Adobe Digital Edition ne sera plus nécessaire + postage sur serveur négociable + possibilité de louer un ouvrage en partage pour une durée limitée. Pas de streaming prévu car les auteurs frileux
  • il est prévu de mettre certains ouvrages en numérique seul.

Table ronde

 Chantal Sybille (BPI du centre Beaubourg) :

  • soucis de désherbage des ebooks puisque la BPI est une bibliothèque d’actualité
  • souci sur les modèles d’abonnement : demande de la souplesse ; préfère les "slots" : un slot est un titre choisi par le bibliothécaire dans un réservoir de titres (nécessite des statistiques fines)
  • souci d’obtenir les métadonnées (préfère le moissonnage OAI)
  • toutes les bibliothèques ont besoin d’accès distant. Or les éditeurs juridiques hésitent car la BPI n’est pas dans le réseau BU
  • leur réseau Carel a publié des préconisations sur le livre numérique.

 Sébastien Respingue-Perrin (cellule ebook du consortium Couperin) :

  • l’ebook est un objet flou. Un étudiant par exemple pense Code pas livre ni ebook
  • frilosité des éditeurs juridiques. Or les étudiants futurs juristes ne connaissent que le numérique
  • pas de prêt légalement possible des ebooks
  • limites techniques : exemple de la rupture du contrat Numilog
  • taux de TVA variable selon les éditeurs
  • la loi sur le prix numérique de l’ebook peut bloquer toute remise de volume hors en ligne (ebooks fichiers téléchargés).

 Cairn.info :

  • a une matière/un accès Droit
  • également Sociologie et société (discrimination etc.)
  • ont récemment intégré des ebooks en plus des revues, avec téléchargement des notices
  • licences par bouquets thématiques ou par titre (celle-ci sur une autre plateforme) sans limites en accès simultanés ni sur l’accès distant ou possibilité de payer article par article (ne devrait pas continuer car pay per view très peu utilisée [1]).

 Pierre Coustols (Revue Banque) :

  • les réticences des auteurs à autoriser le passage en ebook de leurs oeuvres sont récemment tombées
  • la clé est pour l’éditeur d’acheter tous les droits de l’auteur dès le départ ou de le payer en pourcentage des ventes mais avec tous formats autorisés dès le départ (inclus propos Fabien Waechter)
  • voit une accélération de l’offre et pense que, le streaming rassurant les auteurs, l’ebook est en train de débuter son envol
  • il est complexe de maintenir plusieurs formats et modèles de rémunération différents.

 Nathalie Abiliu (Wolters Kluwer France) :

  • nouvelle offre smarteca de WKF : idée = pas base de données/moteur de recherche mais facilité et confort de lecture avec annotations et hors comme en ligne (mais le fichier est en cache, pas vraiment téléchargé ; c’est juste pour la synchronisation)
  • problème de la mise a jour : WKF a pour objectif des mises à jour plus fréquentes des ebooks (comme des ouvrages Lamyline)
  • cible : des juristes ou RH qui vont acheter un, deux ou trois ouvrages
  • toutefois on peut acheter avec son numéro client grand compte
  • coûts R&D élevés ->même prix ebook que papier. Mais l’exemplaire supplémentaire ne coûte que 20% du prix du premier
  • taux de TVA choisi par WKF : celui du papier donc 5,5%.

Ateliers

 Eric Robert (PMB) :

  • PMB importe sans problème les métadonnées (par exemple de EU Bookshop, Cairn ...) -> gain énorme de temps
  • classement/indexation facile dans son propre thésaurus.

 Gwenola Neveu (Latham & Watkins Paris) :

  • recommande Overdrive (plateforme américaine permettant de "prêter" les ouvrages)
  • plateformes recommandées en France : smarteca, pas iMémento (déjà, l’iMémento ne se lit qu’en mode paysage, puis son prix HT est le même que celui du papier mais la TVA est plus élevée)
  • demandes : formats standards, offres granulaires un minimum, le bibliothécaire doit avoir un minimum de compétences techniques ebook
  • accompagner les avocats notamment installer un ebook sur la tablette d’un associé.

 Eric Brys (Cyberlibris) :

  • ScholarVox ou ExecVox permettent de mettre en haut de la page d’accueil la sélection des bibliothécaires
  • objectif sérendipité atteint par métadonnées et observation de comment l’institution ou l’utilisateur fonctionne -> l’utilisateur définit ainsi "son étagère" des ebooks de Cyberlibris
  • projet : offline en HTML 5 avec livre en cache (en cache comme smarteca).

 DSI des bureaux parisiens des cabinets d’avocats Baker et Denton :

  • peu de demandes d’installation d’ebooks
  • pas de procédure standard d’installation entre les éditeurs des ebooks de type fichier à télécharger
  • problème : le mot de passe est souvent selon les CGV non transmissible ...
  • si on lit un ebook en ligne, c’est très confortable mais tout est sur le serveur de l’éditeur et à la disposition des services secrets des Etats.

 Sadri Saieb (Institut suisse de droit comparé) :

  • attention : aux USA les offres de revues sont devenues numériques seulement par défaut : on doit payer le papier en sus
  • le pur numérique fait perdre la découverte par hasard, sauf présence d’un bibliothécaire documentaliste.

 Vincent Wachenheim (DILA) :

  • la DILA publie soit pour compte propre soit pour compte de tiers (exemple : publication des rapports, site BRP)
  • CA 210 millions euros et la DILA est un budget annexe qui doit être équilibré (liberté de moyens financiers grâce à vente BODACC et BOAMP mais contrainte car la DILA doit être rentable)
  • mais interdiction de concurrence frontale avec l’édition privée
  • BRP : mission de service public, 9500 titres téléchargés 1,2 millions de fois par an (rappel : sous 1000 exemplaires vendus, l’édition papier n’est pas rentable -> la version print d’un rapport peut être commandée contre paiement par CB)
  • on va vers un principe "numérique par défaut, papier si demande" + que le numérique coûte moins cher aux administrations n’est pas manifeste, notamment du fait de l’enrichissement du document numérique -> problème : comment réinventer le métier d’éditeur de la DILA et financer son avenir ?
  • ils envisagent de vendre leurs fonds a des sites comme Cairn.

Notes E. Barthe :

  • problème du catalogage -> envoi export métadonnées ISBN ASCII
  • sinon les "discovery tools" ? Oui mais limites et surtout prix pour petites structures.

Notes

[1NB : les gens de Cairn rejoignent ainsi un constat personnel. Hélas.